99. ENCYCLOPÉDIE : SPHINX
Son nom signifie en grec « l’étrangleuse ». On retrouve des sphinx gardiens des seuils interdits chez les Égyptiens. Pour ces derniers ils possèdent un corps de lion et une tête de femme. En général leurs visages sont peints en rouge et contemplent le point où le soleil apparaît à l’horizon. Ils sont considérés comme écoutant les planètes, et détenant le secret des énigmes de l’univers. En Égypte, dès qu’on a franchi un seuil gardé par le Sphinx, tous les tabous et les interdits tombent.
En Grèce, le Sphinx est considéré comme un monstre féminin pervers. Il est doté d’ailes d’aigle, mais celles-ci sont trop petites pour lui permettre de voler. Il présente une poitrine opulente. La légende veut qu’un Sphinx ait ravagé Thèbes en posant des énigmes aux passants et dévoré ceux qui étaient incapables de lui répondre.
L’énigme était : « Qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à deux pattes à midi, et à trois pattes le soir ? » La réponse trouvée par Œdipe était : l’homme. En effet, l’homme-enfant avance à quatre pattes, adulte sur deux et, devenu vieux, il s’aide d’une troisième jambe, sa canne.
Le Sphinx symbolise l’énigme que l’humanité, selon son niveau d’évolution, doit résoudre.
En posant la question, ce monstre fait comprendre les limites de l’intellect à son destinataire. Et si cette prise de conscience ne se fait pas, la sanction est la mort.
Edmond Wells,
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Tome V.